20 Feb 2025
La Ligue de Football Professionnel (LFP) se retrouve dans un imbroglio digne des plus grands scénarios de thriller, avec son diffuseur actuel, DAZN, qui frôle l'asphyxie. Pendant que DAZN chancelle, le spectre du retour de Canal+, le diffuseur historique, plane à nouveau, mais sous des conditions aussi strictes que l'entraînement d'un joueur à la veille d'une finale.
Vincent Bolloré, le maître des lieux chez Canal+, ne fait pas dans la dentelle. Bien qu'il envisage de reprendre les rênes des droits de diffusion de la Ligue 1, ses exigences ressemblent à celles d'un chef étoilé : un contrat verrouillé sur le long terme et un prix d’investissement avoisinant les 259 millions d’euros par an, un tarif se rapprochant de la manne versée précédemment à Amazon, avant que le géant ne tire sa révérence. Le rêve de la LFP d'atteindre un milliard d’euros avec Médiapro en 2020 semble désormais aussi lointain qu'un tir de Mbappé depuis sa moitié de terrain.
Canal+ se bat actuellement dans un océan de tempêtes financières. Entrée en bourse et dévaluation de l’action, le tout en une période où chaque centime compte, rendent l'idée d'investir 500 millions d’euros ou plus pour acquérir les droits de la Ligue 1 à court terme aussi coton que le maillot d’une équipe de seconde zone.
Pour sa part, DAZN, qui paie 325 millions d’euros par an pour le privilège de diffuser le championnat, est coincé dans une spirale descendante. Des abonnés qui se font désirer et des finances qui sont loin d’être roses : l’avenir de DAZN devient aussi incertain qu’un penalty sifflé à la dernière minute. Et pour couronner le tout, un litige avec la LFP concernant 35 millions d’euros mis sous séquestre vient assombrir le tableau, comme un carton rouge sorti à l’ultime seconde d’un match déjà perdu.
La LFP, déterminée à ne pas laisser filer son trésor, essaie de rétablir le contact avec Canal+. Stéphane Richard, ancien dirigeant d'Orange, a été approché pour endosser le rôle de directeur général, sa mission : reconstituer un lien « presque familial » entre les deux entités. Cela ressemble à une tentative de réconciliation sur fond de tensions, comme un couple qui s'accroche à de vieux souvenirs tout en se chamaillant.
Le retour de Canal+ serait un baume apaisant pour de nombreux présidents de club et supporters en quête de stabilité. Cependant, cette solution apparaît aussi complexe qu’un système de jeu en 3-5-2. La Ligue 1 doit naviguer dans un paysage financier en chute libre, et les clubs pourraient bien se retrouver les mains vides si un nouveau contrat n’est pas négocié dans des conditions favorables. Chaque jour qui passe sans accord est une passe en retrait en direction du néant.
La crise des droits TV de la Ligue 1 se joue dans un contexte aussi chaotique que celui d'un match à haute tension. Si le retour de Canal+ pourrait offrir un sursis, les défis financiers et les exigences que cela implique pourraient transformer cette perspective en un mirage. La LFP doit désormais jongler entre les désirs des diffuseurs et les besoins urgents des clubs pour éviter que le championnat ne sombre dans l'oubli.
Écrit par
Supporter inconditionnel de l’Olympique de Marseille depuis toujours, je vis et respire football au rythme de l’OM. Suivi du mercato, analyses tactiques, décryptage des performances et réactions à chaud, je partage avec vous toute l’actualité du club phocéen avec passion et objectivité. Que ce soit au Vélodrome ou à travers les coulisses du club, je m’efforce de vous tenir informés des moindres mouvements qui font vibrer la cité olympienne. Ensemble, vivons la ferveur marseillaise !