25 Feb 2025
Le ballet des acteurs sur le terrain a été accru par une toute autre pièce de théâtre, bien moins réjouissante, lors de la rencontre entre l'AJ Auxerre et l'Olympique de Marseille, le samedi 22 février, à l'occasion de la 23e journée de Ligue 1. On ne parle pas ici de simples acrobaties footballistiques, mais de scènes dignes d'un film d'action, où les supporters ont échangé leurs maillots contre des banderoles de violence.
Avant même que le sifflet de l’arbitre ne retentisse, des combats éruptifs ont pris place comme dans un cirque mal ordonné, opposant les supporters marseillais à des individus se désignant comme des "supporters" parisiens, comme si le grand Paris était le boulet au pied du royaume du ballon rond. Ces altercations ont été un véritable feu d'artifice en plein air, laissant au passage 21 blessés, dont quatre personnes hospitalisées, un triste bilan qui fait figure de trop plein dans le verre de l’absurde.
Il semble qu'un parfum de rivalité aigre-douce a plané sur le stade de l'Abbé-Deschamps, alimenté par la présence de "supporters" parisiens, des fantômes du passé qui s'investissent dans les tumultes de la scène footballistique. Cet enchevêtrement de passions rancunières rappelle à quel point la passion du football peut parfois se transformer en une danse macabre bien loin des chants d'encouragement.
Face à cette anarchie, les autorités ont dû déployer des moyens spectaculaires, faisant entrer dans l'arène les PSIG de la gendarmerie, comme pour tenter de maîtriser un dragon insatiable. Le préfet de l'Yonne a pris la plume pour annoncer l’ouverture de procédures judiciaires contre les fauteurs de troubles, tout en évoquant des interdictions de stade qui pourraient faire trembler d’effroi les fauteurs de désordre à l'avenir.
La soirée a pris une tournure encore plus surréaliste avec des incidents entourant l'arbitre de la rencontre, Jérémy Stinat. Les pneus de ses deux véhicules ont été crevés, un acte que l’on pourrait presque qualifier de disgrâce sur le bitume. L'OM, tel un enfant malheureux, a contesté la présence de Stinat, évoquant des querelles passées et entachant le mystère de la corruption, comme si l’arbitre avait troqué sa blouse pour un costume de villain à la sauce hollywoodienne.
Pablo Longoria, président de l'OM, n'a pas été en reste, qualifiant l'arbitrage de scandaleux et menaçant de quitter le championnat si injustices il y avait. Une menace qui a provoqué une tempête dans un verre d'eau parmi les arbitres de Ligue 1, qui ont répliqué en annonçant une plainte pour diffamation, comme si l’encre des discours était plus acide que les tensions sur le terrain.
Malgré ce climat électrique, le match a poursuivi son chemin, et l'AJ Auxerre a réussi à s'imposer avec panache sur un score de 3-0 contre l'OM. Une victoire éclatante, qui a permis à Auxerre de respirer un peu mieux après une période de disette de près de deux mois, se hissant ainsi à la 11e place de la Ligue 1.
Cette soirée, marquée par une violence inacceptable et des incidents graves, rappelle avec une clarté cruelle les défis omniprésents que rencontrent les instances de sécurité et de gestion des supporters dans le football français. À présent, les conséquences de ces événements seront surveillées de près, tandis que la communauté footballistique essuie une nouvelle fois les plâtres d'une soirée qui aurait pu être belle.
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Supporter inconditionnel de l’Olympique de Marseille depuis toujours, je vis et respire football au rythme de l’OM. Suivi du mercato, analyses tactiques, décryptage des performances et réactions à chaud, je partage avec vous toute l’actualité du club phocéen avec passion et objectivité. Que ce soit au Vélodrome ou à travers les coulisses du club, je m’efforce de vous tenir informés des moindres mouvements qui font vibrer la cité olympienne. Ensemble, vivons la ferveur marseillaise !