14 Apr 2025
Dans un match qui ressemblait plutôt à un tableau de chasse qu'à une rencontre de football, l’AS Monaco a infligé une défaite cuisante à l’Olympique de Marseille lors de la 29e journée de Ligue 1, s’imposant 3-0. Ce résultat permet aux Monégasques de reprendre brillamment la seconde place au classement, laissant Marseille dans les limbes de la troisième position, un endroit peu enviable.
Roberto De Zerbi, l’entraîneur marseillais, a choisi une formation audacieuse en 3-5-2/3-4-3, espérant que cette tactique apporterait un souffle nouveau. Geronimo Rulli, en gardien, semblait être une pièce maîtresse, mais avec une défense composée de Ulisses Garcia à gauche, Michael Murillo à droite et Geoffrey Kondogbia au cœur, il était clair que le puzzle n’était pas complet. Les milieux Pierre-Emile Højbjerg et Valentin Rongier étaient sur le terrain, mais on aurait dit qu’ils avaient oublié comment créer du jeu. En attaque, Mason Greenwood et Jonathan Rowe formaient un duo plus proche de deux spectateurs que de véritables prédateurs offensifs.
Le début de la rencontre a vu Marseille aligner quelques intentions, comme un artiste qui hésite devant sa toile. Mais très vite, ils ont montré que leur possession était aussi stérile qu’un désert sans oasis. L’AS Monaco, tel un prédateur affamé, a finalement pris le contrôle du match. Takumi Minamino a ouvert le score à la 34e minute, capitalisant sur la passivité défensive de Marseille, un moment où les Marseillais semblaient avoir oublié qu’ils jouaient au football et non à la pétanque.
Dans la seconde mi-temps, la domination monégasque a pris des airs de parade triomphale. Breel Embolo a doublé la mise à la 58e minute, offrant une finition élégante après une magnifique passe de Vanderson. Et comme pour enfoncer le clou, Denis Zakaria a transformé un penalty à la 82e minute, suite à une faute de Rulli sur Embolo. Un acte de désespoir, pourrait-on dire.
Si l'on doit saluer la performance de Geronimo Rulli, qui a réalisé quelques arrêts clés, il a néanmoins vu son nom entaché par une erreur fatale ayant entraîné le penalty — à ce moment, même un chat aurait pu faire mieux. Il a reçu un 6,5 sur 10 dans les notes, mais cela semble généreux pour un gardien qui a servi sur un plateau d'argent le but de la défaite.
Mason Greenwood, quant à lui, a véritablement déçu, récoltant un pitoyable 3,5 sur 10. Ses quelques tentatives ont donné l’impression d’un tir à l’aveugle, alors que Jonathan Rowe, la surprise de la composition, a montré une performance si insignifiante qu’il en a même été remplacé.
Pour Amine Gouiri, entré tardivement, c'est un peu comme être appelé à jouer alors que le spectacle est déjà terminé. Sa seule tentative notable, un tir puissant, a été savamment détourné par le gardien, mais il n’a pas obtenu de note en raison de son temps de jeu limité. Amine Harit, lui, a tellement peu brillé qu'il a reçu un carton jaune, cautionnant une sortie sans gloire.
Il est indéniable que la défense de Marseille a montré des fissures plus larges qu’un bâtiment abandonné. La faiblesse évidente de leur attaque est un cri d’alarme pour des ambitions de Ligue des Champions. Pour Marseille, ce match est une nouvelle désillusion, une ombre menaçante sur leur quête d’un avenir radieux.
Avec des matchs à venir contre Montpellier, Brest, Lille, et Rennes, Marseille doit sérieusement élever son niveau de jeu pour éviter le naufrage dans le classement. Les Monégasques, eux, continuent de surfer sur une cinquième victoire consécutive au Stade Louis-II, réaffirmant leur statut de prétendant sérieux avec 53 points — un point devant Marseille, qui trône désespérément avec 52.
En effet, Lyon se trouve juste derrière, à seulement quatre points, avec un match en retard, laissant planer une menace qui pourrait bien transformer la course au sommet en véritable marathon. Monaco, pour sa part, semble plus que jamais en course pour une qualification directe en Ligue des Champions — un objectif qui leur donnerait des ailes pour la saison suivante.
Philipp Köhn, le gardien de Monaco, enchaîne les performances éclatantes et pourrait bien incarner la clé de voute de la défense monégasque, maintenant une feuille blanche contre une équipe qui a été plus habile à faire des passes à ses adversaires qu’à frapper au but. La route vers la gloire est encore longue, mais avec un tel élan, Monaco pourrait bien rattraper ses ambitions.
Écrit par
Supporter inconditionnel de l’Olympique de Marseille depuis toujours, je vis et respire football au rythme de l’OM. Suivi du mercato, analyses tactiques, décryptage des performances et réactions à chaud, je partage avec vous toute l’actualité du club phocéen avec passion et objectivité. Que ce soit au Vélodrome ou à travers les coulisses du club, je m’efforce de vous tenir informés des moindres mouvements qui font vibrer la cité olympienne. Ensemble, vivons la ferveur marseillaise !